Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sans Soleil
14 juillet 2004

Dossier complet sur les magical girls, partie 3, TOUTES LES MEMES ?

TOUTES LES MEMES ?

Creamy est une chanteuse, Emi une magicienne, Bunny une guerrière, Lala un mannequin, Gigi un peu tout ce qu'elle veut. Mais aussi nombreuses soient les magical girls, elles utilisent toutes leurs pouvoirs pour quatre raisons principales :sauver le monde, faire le bien au quotidien, être une star et enfin… faire n'importe quoi !Si certaines magical girls reçoivent leur pouvoir avec de grandes responsabilités, il ne faut pas pour autant en faire une généralité. Nombreuses de ces jeunes filles voient surtout en leur don un moyen de réussir leur vie . L'essence même de la magical girl réside dans ce pouvoir lui permettant de devenir ce qu'elle a toujours rêvé d'être au fond d'elle. Une transformation la faisant souvent passer à l'age adulte. Ne sommes-nous pas tout simplement en train de parler de crise d'adolescence ?

En effet ce genre s'apparente beaucoup aux classiques récits d'initiation.

Tout d'abord, le don le plus commun de la magical girl transforme la jeune enfant que personne ne croit en une adolescente ou une adulte charmante et responsable, ce qui lui permet d'agir plus librement.

Cependant le jeu de la double identité devient rapidement difficile à assumer au quotidien. Surtout quand cela révèle des soupçons dans votre entourage et que bientôt le double est plus sollicité que l'original. Il devient alors encore plus dur de ne plus se faire remarquer.

Face à cet étau que se ressert peu à peu et ce sentiment de dualité vis–a-vis de soi-même la solution s'impose d'elle même. Il va falloir en sacrifier une des deux, mais est-ce réellement un sacrifice ?Les magical girls traitent effectivement du passage à l'adolescence, ainsi ses personnages se cherchent à travers un idéal. Peu à peu elle perdra en naïveté et gagnera en maturité. C'est donc plutôt un voile qui se lève sur la jeune femme qui a grandi derrière un masque durant son passage de l'adolescence à l'age adulte. De plus elle sait à présent que tout ne peut être parfait ou comme elle le souhaite et va donc réussir à s'accepter elle même, telle qu'elle est. Enfin à travers cet abandon de l'idéal et de la magie comme soutien permanent, c'est aussi le deuil de l'enfance qu'elle fait. A présent elle peut croire à la magie sans pour autant en être dépendante, elle se rend compte que certaines choses sont le fruit d'un effort et non d'un coup de baguette magique.

La transformation est un moment clé du scénario. Souvent précédée d'un cri ou d'un geste libérateur, c'est à cet instant que la jeune fille soit, libère ces formes qui la complexaient, soit adopte de nouvelles formes plus adultes, costume derrière lequel elle se sent plus forte, tant physiquement que mentalement.

La transformation traite aussi de la question de l'orientation sexuelle. Si beaucoup des jeunes filles souhaitent se transformer en canon de beauté féminine, n'est-ce pas également parce que la majorité d'entre elles ont du mal à assumer leur coté « garçon manqué » ?

et qu'au moment de l'adolescence et des premiers émois elles se demandent s'il leur différence n'est pas à mettre en cause avec le peu de succès qu'elles ont auprès des garçons ?Ainsi dans Salor Stars on découvre trois jeunes hommes séduisants capables de se transformer en 3 guerrières très sexy (ou l'inverse ?).

Il n'est pas non plus rare de voir des couples homosexuels se former au fil des pages comme Toya et Yukito dans Card Captor Sakura, ou de voir le cœur d'un protagoniste balancer entre deux personnes de sexe différent (encore une fois dans Card Captor Sakura, pour Shaolan Lee, il semble plus facile d'accepter son attirance pour un garçon que des sentiments pour se rivale).

Le monde nouveau dans lequel les magical girls vont entrer est en fait le nôtre. Si elles découvrent des paysages plus qu'exotiques et font de nouvelles rencontres c'est aussi la réalité qu'elles vont découvrir à travers un point de vue inédit. Echec, trahison, adversité, déception, culpabilité et parfois même mort, elles seront, comme dans Magic Knignt Rayearth, littéralement arrachées à leur routine quotidienne pour connaître des épreuves qui les endurciront pour un monde qui n'est pas si différent du notre en apprenant qu'il faut parfois se salir les mains.

En conclusion, les magical girls "collent" totalement à notre idée de parodier les films d'adolescents puisqu'à la base ces films sont des parodies concernant des jeunes filles futiles en pleine crise d'adolescence ( transformation...).Beaucoup de l'intérêt de ces films réside dans l'affection que l'on peut éprouver pour ces filles au cœur d'or (tous les moyens sont bons pour ça, en faire des pestes et les faire souffrir ensuite, en faire des jeunes filles soumises, des boucs émissaires, ou des femmes parfaites inaccessibles...)c'est précisément ce que l'on a cherché à reproduire dans notre film. Mais ce genre réservé au départ aux filles me parait en fin de compte très sexiste à cause de l'évolution qu'elle a subie et des clichés dont sont victimes les protagonistes. Une évolution ou un relent d'affection pour ces jeunes filles paraît donc possible en les ouvrant au cinéma ou au jeux vidéos, comme c'est déjà le cas pour le jeu Final Fantasy X-2( produit dérivé de Final fantasy X).

Ce jeu remet en scène les héroïnes de l'opus précédent, elles sont les seules à pouvoir sauver la planète d'un mal terrible (et à pouvoir retrouver le petit ami de l'une d'entre elles…).Elles peuvent pendant les combats utiliser la magie blanche ou noire ou encore se transformer en samouraï, sorcière…ou en chanteuse, ou en danseuse…Les magical girls vont encor devoir travailler dur avant de retrouver un statut dans la palette de genres.

Publicité
Commentaires
Sans Soleil
Publicité
Archives
Publicité