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Sans Soleil
14 juillet 2004

Dossier complet sur les magical girls partie I, l'historique!

Voilà le fameux dossier.

S'il ya a certaines choses que vous ne comprenez pas c'est normal, en réalité ce dossier a été rédigé dans l'intention de défendre mon film de Bac (section audiovisuel, oui ça a l'air marrant comme ça...).J'ai du enlever aussi beaucoup d'images qui ne sont pas passées au copier-coller et qui illustraient parfaitement le texte (bon d'accord en fait j'ai souvent trouvé des idées en cherchant des images!voila je l'ai dit.) Pour l'historique je me suis aidée d'un magazine, j'ai trouvé peu d'infos ailleurs. Il y avait une bonne partie faite à partir de photocopies de manga argumentées qui résumaient bien en quelques lgnes tous mes propos, dommage que je ne puisse pas vous les scanner au lieu de vous filer un long texte etouffant. J'vais voir ce que je peux faire.

En tout cas si vous n'avez pas d'idées pour vos TPE l'an prochain...Mais bon demandez moi mon avis! Tout ceci est le fruit de plusieurs nuits blanches!!!

 

Le Magical Girl est un genre né dans les dessins animés japonais à la fin des années 70. Destiné au départ à un public majoritairement composé de jeunes filles, le genre a largement évolué depuis en devenant le porte-parole des femmes, délivrant un message différent à chaque décennie sur l'émancipation de ces dernières. De plus les nombreuses influences qu'ont subit les magical girls les ont faites s'étendre au-delà d'un genre unique. Elles s'étendent à présent de la comédie sentimentale à la science fiction jusqu'à étoffer récemment leur public de membres masculins. Dans les deux cas ce genre vise un public d'adolescents. Comme nous allons voir dans ce dossier, tant le type de scénario, que la production, en passant par la réalisation, tout est fait pour attirer ce public et le satisfaire. Ce dossier peut donc s'avérer intéressant pour notre film qui lui aussi traite de l'adolescence et vise ce même publique. De plus les parodies et les pastiches sur le genre foisonnent, le genre en lui même paraît assez caricatural. Or notre film est une critique sarcastique des films d'adolescents, il est donc vraiment instructif pour nous d'étudier ce genre.

Qu'est donc une magical girl? Quels sont les codes visuels liés à ce genre? Quels style de scénario, de dessin, quelles couleurs, quelle plastique leurs sont imposées?

Le thème magical girl désigne un genre mais il peut aussi être appliqué à de jeunes héroïnes de dessin animé, portant l'uniforme féminin japonais (le Sailor Fuku).Contrairement aux super-héros virils classiques, leur but n'est pas tout le temps de combattre des super-vilains mais plus généralement d'apporter joie et gaieté autour d'elles. Si encore les anciennes Magical girls avaient des idéaux plutôt nobles (sauver le monde entre autre), les intrigues des générations suivantes tournent plus autour du show buisness.

Au départ ces jeunes filles avaient un but précis .Mais de production en production, ce but devint de plus en plus vague, jusqu'à aboutir à des héroïnes empruntes de futilité dont le but est leur propre bonheur, quitte à se servir de leurs pouvoirs de façon destructrice.

C'est cette version que nous avons retenue pour notre film car il ne faut pas oublier que c'est en partie un court-métrage parodiant les films d'adolescents, or le public visé par les magical girls s'apparente à celui-ci. Voila pourquoi notre héroïne, Vanessa (référence à Vanessa, la magie des rêves 1984) est dotée d'une personnalité plutôt légère, elle a des pouvoirs mais ne s'en sert que pour se protéger, elle même, dans un combat à finalité plutôt personnelle puisqu'elle ne met pas la main sur le kidnappeur avant de se sentir intimement concernée.

HISTORIQUE

C'est Sally, la petite sorcière qui étrenne le genre en 1966, adapté d'un manga de Mitsuteru Yokoyama elle descend sur Terre pour aider les enfants. C'est un succès immédiat qui donne lieu a beaucoup de copies ratées. Et les sorcières rentrent dans leur pays magique aussi vite q'elles sont arrivées.

En parallèle à ces vraies sorcières naît cependant un concept intéressant et original pour l'époque : grâce à un objet, des petites filles ordinaires vont à présent elles aussi acquérir des pouvoir magiques.

Caroline en 1969 peut se transformer en n'importe quelle personne ou animal grâce à son poudrier magique. Directement inspiré des super-héros américains le thème de la transformation devient vite inhérent aux magical girls. Ceci donne en outre l'occasion aux producteurs d'attiser la curiosité du publique masculin, lors de scènes de fausse nudité parfois pudique, parfois explicite.

En 1982, le studio Pierrot produit Minky Momo, et le phénomène explose au Japon, un an plus tard il produira Mahô no tenshi Creamy Mami qui convertira définitivement l'archipel. En 1984 on pourra suivre les aventures de Vanessa, la magie des rêves, en 1985 Emi magique , en 1988 Pastel Yumi.

Malheureusement toutes ses productions commencent à se ressembler, chacune nous laisse comme une grosse impression de déjà vu, tout devient prévisible. Et de plus en plus les héroïnes si pures et innocentes paraissent creuses et superficielles, leurs seuls vœux n'étant plus de faire le bien mais Leur bien. Souci de production oblige, ne pouvant s'offrir des scénarios originaux aussi souvent le scénario vise directement le public et repose ses espoirs sur la consommation de goodies (produits dérivés).

La France est touchée un peu plus tard par cette vague dite de « japaniaiserie ». Mais il ne faut rien exagérer certaines productions sortent toujours du lot.

Dans un souci de renouveler le genre, on fore des groupes de magical girl à la sentai (X-Or, Bioman et Co. ,les Power Rangers). Naît alors Sailor Moon, adapté du manga de Nakao Takeuchi en 1992.

Les femmes prennent alors conscience du poids de ces productions qui les représentent mieux à chaque décennie et évoluent avec elles. L'héroïne Bunny n'est plus une jeune fille introvertie et pure mais une excentrique un peu cruche qui doit en plus de défendre la planète faire ses devoirs, aider ses parents, …

Ce concept porteur ouvre la voie à Magic knight Rayearth des studios Clamp, Mahô tsukai tai ! et sa bande de sorcières ou encore Wedding Peach et ses héroïnes se transformant en mariées ( !!). Toutes ces productions ont un succès certain mais incomparable à celui de Sailor Moon.

Les années 90 sont aussi l'époque des remakes. En 1988 Caroline revient sur les écrans suivie de Sally la petite sorcière remise au goût du jour. Puis vient le tour de Gigi, Minky Momo que les français ne verront pas. D'autres reviennent à travers des OVA comme Creamy Mami en 1993. Cherry Miel aussi en 1993 reviendra pour huit OVA puis aura sa série en 1997. Caroline aura droit à un second remake la même année d'un design plus que douteux.

En effet les production en séries souvent sont destinées à un public jeune et néophyte ou inclues dans un « lot » pour une chaîne peu aisée. Ainsi les dessins sont souvent de basse qualité, la palette de couleurs utilisé est très simple et les mouvements paraissent hachés. Il est facile en plus de trouver des disfonctionnements scénaristiques ou des faux raccords, les plans étant souvent réutilisés plusieurs fois au cours d'un même épisode voire d'un épisode à l'autre.

Cependant cela ne correspond pas seulement aux magical girls mais à toute la production en animé de l'époque : dans la seconde moitié du siècle on enregistrait des fortes demandes de ce genre dans tous les domaines, le japon en plein essors économique ne demandais qu'à faire ses preuves. Dans toute cette mélasse animée certains ressortent encore et on peut malgré tout visionner des films de qualité.

Le genre continue donc à s'étendre au japon alors qu'en France on ne passe plus de dessins animés nippons (depuis la fin du club Dorothée). Pourtant le premier à revenir –outre Pokémon- est Card Captor Sakura , une magical girl des studios Clamp, studios à succès (rarement contesté, d'aucun public).

Elle séduit tant les filles que les garçons (jusqu'à l'arrivée pour ces derniers de Yugi-Oh ! pour lui aussi l'intrigue repose sur un jeu de cartes. C'est un magicien aidé d'un objet magique…un magical boy ?) .

Aujourd'hui le genre foisonne encore, en apparence en tout cas, le concept des Magical Girls ayant contaminé tous les autres genres de la comédie sentimentale à la science-fiction. A chaque trimestre, la télévision japonaise accueille son lot habituel d'apprenties sorcières sans originalité. D'une courte durée de vie, elles s'adressent à un public très jeune, le scénario assure le strict minium et le dessin balance entre kawaii et kitch. Les vraies magical girls n'ont plus le droit de cité mais leur esprit est omniprésent comme dans Nanaka 6/17 où une fille de 17 ans enfermée dans le corps d'une gamine de six ans résous ses problèmes grâce à une série animée de magical girls.

En France, en dehors des éternelles rediffusions du câble et de l'absence quasi totale de dessins animés japonais sur les chaînes hertziennes, la distribution est assurée principalement en DVD pour un public connaisseur et donc c'est de la qualité. On sort beaucoup de coffrets et des inédits récents comme Tokyo Mew Mew ou Ultra Maniac.

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